Qu’est-ce-que le symptôme ? Quel regard porte la maïeusthésie sur le symptôme ?
Pourquoi le symptôme disparait ? Pourquoi le patient ressent un apaisement profond et durable ?
Je ne peux pas parler du symptôme sans parler de la maïeusthésie, une approche psychothérapeutique qui propose d’observer le symptôme sous l’angle de la psychologie de la pertinence. Pour en savoir un peu plus je vous invite à lire les autres articles que je vous propose ici. Elle permet d’apaiser les blessures du passé, les blessures émotionnelles en douceur et en délicatesse.
Le tord est je dirai, de confondre pathologie et symptôme, on parlera plutôt de manifestation que de symptôme. Prenons l’exemple d’une personne souffrant d’un trouble phobique, la phobie n’est pas une pathologie mais bien un symptôme, une manifestation visant à réintégrer une part de Soi autrefois clivée dans la psyché. La « pathologie » si on doit en trouver une, serait plutôt la « fracture » engendrée dans la psyché.
Un symptôme ? C’est quoi ?
La notion de symptôme est généralement associée à « quelque chose qui ne va pas » dont il est le reflet. Cela se traduit souvent par une manifestation désagréable voir douloureuse psychique ou corporelle. Le symptôme peut être d’ordre psychique, physique, émotionnel, relationnel, comportemental, existentiel… Il peut se manifester sous forme de phobies, d’angoisses, de troubles alimentaires, une dépression, un mal être profond, un burn-out, des addictions…. C’est vraiment toutes les problématiques qui nous conduisent à un moment à vouloir consulter.
Un symptôme peut se répéter souvent pendant une ou plusieurs périodes de l’existence, et il continuera à le faire tant que sa mission ne sera pas accomplie.
Il est le signe, la manifestation psychique ou physique qui appelle notre conscience afin de ne pas perdre la trace d’un être inestimable que nous avons été et dont nous sommes séparés, clivés par survie du fait des souffrances qu’il a éprouvées.
Psychologie de la pertinence pourquoi ?
Tout simplement parce que l’on considère que le symptôme n’est pas un dysfonctionnement à corriger, à éliminer ou à supprimer. Le symptôme n’est pas là « à cause » d’un événement, d’une personne, de la Vie…, mais il se manifeste « spécialement pour », spécialement pour nous permettre de retrouver une part de Soi, un Être, qui a été mit de coté dans la zone d’inconscient. Il y a donc là une justesse et une pertinence à l’œuvre de la Vie, de la même manière qu’il y a une justesse et une pertinence de la Vie à l’œuvre lors d’un accouchement, et ce malgré parfois des accouchements douloureux. Le symptôme permet de retrouver cette part de Soi qui veut renaitre afin d’occuper toute la place qu’elle mérite dans notre psyché.
Pourquoi le symptôme disparait ? Pourquoi le patient ressent de l’apaisement ?
Le symptôme étant là « spécialement pour » et étant considéré ainsi par le praticien en maïeusthésie, il va grâce à un échange verbal avec son patient, axer les questions sur les émotions et les ressentis liés à ce symptôme. Ainsi subtilement écouté, le symptôme sera la clé qui ouvrira les portes de notre inconscient pour nous permettre de retrouver et de rencontrer les parts de Soi, ces Etres qui au fil des années ont été clivés afin de nous protéger de la charge émotionnelle qu’ils ressentaient. Le symptôme malgré toute la souffrance qu’il peut apporter à celui qui le porte, est considéré par le praticien comme quelque chose de précieux, comme le fil d’or qui permet de ne pas perdre dans les méandres de l’inconscient celui que l’on a été et qui a besoin d’être pleinement entendu dans son propre vécu. Une fois cette rencontre intérieure effectuée avec l’aide du praticien, la part de Soi qui appelait à travers ce symptôme est apaisée, le patient se sent immédiatement apaisé aussi et le symptôme disparait. Il ne disparait pas parce que le patient est guéri étant donné qu’il n’était pas malade et que l’on n’a pas cherché à le supprimer ou le corriger, il disparait tout simplement parce qu’il a rempli sa mission, il a permis la Rencontre.
De la même façon qu’une femme qui accouche ne guérit pas de sa grossesse, bien qu’elle ne soit plus enceinte, un patient n’ayant plus son symptôme n’est tout simplement plus en « gestation de lui-même » concernant cette part de Soi qui manifestait un besoin de « venir au monde ».
L’accompagnement psychologique cherche plus à « mettre au monde » qu’à « guérir ». De la même façon que la naissance d’un Être est un heureux événement, la naissance de ces Etres, ces trésors cachés qu’on ne voyait que comme des problèmes à corriger l’est aussi.
